Yang Huanyi (en chinois 陽煥宜, 1906 – 20 septembre 2004) est la dernière Chinoise sachant utiliser le nüshu, un système d’écriture du chinois exclusivement utilisé par les femmes.
Vivant dans la province du Hunan, il s’agit de la dernière femme sachant utiliser le nüshu. Ce système d’écriture est le seul connu à être exclusivement utilisé par des femmes.
Yang Huanyi est invitée en septembre 1995 à la quatrième conférence des Nations unies sur les femmes à Pékin. C’est à cette occasion qu’elle révèle au grand public l’existence du nüshu.
Son âge exact est controversé. Elle serait morte à plus de quatre-vingt-dix ans.
Le nüshu (chinois simplifié : 女书 ; chinois traditionnel : 女書 ; pinyin : Nǚshū ; Wade : Nü³shu¹ ; EFEO : Nuchu) (« écriture des femmes ») était un système d’écriture exclusivement utilisé par les femmes du district de JiangyongYang Huanyi, la dernière femme sachant l’utiliser, est morte le 20 septembre 2004.
Contrairement à ce qui a été régulièrement dit dans les médias après la mort de Yang Huanyi, le nüshu n’est pas une langue, mais une façon d’écrire le dialecte local tǔhuà (chinois simplifié : 土话 ; chinois traditionnel : 土話 ; pinyin : Sháozhōu tǔhuà) de façon incompréhensible aux hommes qui ne l’ont pas apprise. Il constitue un syllabaire de sept cents graphèmes environ, certains librement inspirés des caractères chinois habituels, d’autres entièrement inventés.
Il y a peu d’écrits en nüshu car les manuscrits étaient brûlés ou enterrés avec leurs auteurs. Un dictionnaire de mille huit cents caractères nüshu, incluant de très nombreuses variantes, est publié en 2002 par Zhou Shuoyi (周硕沂 / 周碩沂 / Zhōu Shuòyí), le premier homme à avoir appris le nüshu. Un comité de rédaction du Centre Culturel Nushu de l’Université des Ethnies du Zhongnan s’est assigné la mission de collecter les œuvres dispersées et de rédiger une collection d’études, y compris les manuscrits et leur documentation. Une exposition a eu lieu à Pékin en avril 2004, montrant des écrits ainsi que des mouchoirs, tabliers, écharpes et autres objets décorés avec des calligraphies en nüshu.
Une pierre en granit sur laquelle seraient gravés des caractères nüshu a été découverte en 2015 sur un pont vieux de plus de 800 ans à Luhung (芦洪) dans le district de Dong’an (东安县) au Hunan, ce qui soulève de nouvelles questions.
L’apprentissage du nüshu connaît un certain renouveau, non plus pour communiquer entre femmes, mais en vue d’une exploitation touristique commerciale.
Source:Wikipedia